Les déterminants de la santé sont les facteurs ou les conditions qui ont un impact sur notre santé.
Un grand nombre de facteurs influence positivement ou négativement l’état de santé d’un individu voire d’une population.
Un grand nombre de facteurs influence positivement ou négativement l’état de santé d’un individu voire d’une population.
Réalisez un document présentant les grandes catégories de déterminants de santé et de bien-être social.
Demandez aux Français et aux Françaises ce qui détermine leur état de santé, et vous recevrez tout un éventail de réponses. Certains répondront « la chance », ou nommeront un concept universel de ce genre. D'autres diront « nos antécédents familiaux » ou « notre fonds génétique ». La plupart d'entre eux parleront de leur mode de vie : s'ils fument, ce qu'ils mangent et boivent, s'ils font assez d'exercice, et peut-être leur capacité à gérer le stress. Peu de répondants mentionneront le niveau d'instruction, le revenu, ou le logement.
Et pourtant, les résultats de la recherche indiquent qu'en fait, le facteur qui influe le plus sur la durée de notre vie et sur notre santé est l'état profondément enraciné de notre statut économique et environnemental.
Cette idée de grands déterminants de la santé est simple, mais percutante. Il semble difficile d'en expliquer l'aspect pratique, et encore plus difficile de l'intégrer au programme des organismes et des collectivités. Alors au lieu de vous en donner une explication théorique et savante, je vais vous raconter une anecdote :
Pourquoi Jason est-il à l'hôpital?
Parce qu'il a une grave infection à la jambe.
Mais d'où lui vient cette infection?
Il s'est fait une vilaine coupure qui s'est infectée.
Mais pourquoi a-t-il une vilaine coupure à la jambe?
Parce qu'il jouait dans le parc à ferraille près de l'immeuble où il habite, et qu'il est tombé sur un morceau d'acier tranchant.
Mais pourquoi jouait-il dans un parc à ferraille?
Parce que son quartier est délabré. Beaucoup d'enfants jouent là sans surveillance.
Mais pourquoi habite-t-il ce quartier?
Parce que ses parents ne peuvent pas se permettre mieux.
Mais pourquoi ses parents ne peuvent-ils pas habiter dans un plus beau quartier?
Parce que son papa n'a pas de travail et sa maman est malade.
Mais pourquoi son papa n'a pas de travail?
Parce qu'il n'est pas très instruit et qu'il ne peut pas trouver un emploi.
Mais pourquoi...?
(Cette anecdote se trouve dans le document intitulé : « Pour un avenir en santé : Deuxième rapport sur la santé de la population canadienne ». Il s'agit d'une adaptation du livre In Helping Health Workers Learn de D. Werner et B. Bower (1982), un outil pédagogique pour les travailleurs et les travailleuses de la santé (disponible seulement en anglais).
Palo Alto: « The Hesperian Foundation »
http://www.hc-sc.gc.ca/hppb/ddsp/determinants/f_determinants.html#income)
Cette anecdote toute simple soulève d'importantes questions sur les facteurs qui déterminent vraiment l'état de santé, et sur la façon dont nous pouvons, tous ensemble, améliorer notre santé.
Cette histoire fictive, avec toute son importance et son caractère dramatique, ressemble beaucoup à celle de millions de Français et Françaises dont la santé est tributaire de leur situation personnelle, de leur lieu d'habitation et de leur milieu de travail, notamment :
Les personnes qui habitent les quartiers pollués entourant des usines;
Les familles à faibles revenus qui peuvent difficilement s'offrir les quelques fruits et légumes que vendent les dépanneurs de quartier;
Les mères seules dont le tabagisme constitue l'unique divertissement.
Nous avons plusieurs raisons de croire que l'histoire de Jason, bien ordinaire parmi tant d'autres, est une histoire sans fin. En voici quatre :
Comme la structure de l'histoire le révèle, la recherche des causes de l'hospitalisation de Jason mènera à découvrir une multitude de causes fondamentales enracinées, plus systémiques et de plus longue durée, qui présentent un défi de taille aux initiatives de prévention.
Le début et la fin de l'histoire de Jason demeurent vagues. L'histoire se terminera-t-elle par la guérison de l'infection grâce aux médicaments modernes et aux soins que prodigue notre système de santé? Ou alors, faudra-t-il attendre que quelqu'un nettoie le terrain de jeu ou que le père s'instruise et décroche un emploi? Tout compte fait, cette anecdote vise plutôt la justice sociale et la nécessité de réduire l'iniquité.
Malheureusement, les circonstances et les tendances actuelles semblent plutôt perpétuer la pauvreté et ses répercussions. Comme le soulignent régulièrement les organismes de défense des causes, nous possédons la détermination, les ressources et les établissements pour guérir les infections de Jason, mais non pas celles pour nettoyer le terrain de jeu ou pour aider le père à trouver un emploi.
L'histoire de Jason se terminera lorsque nous la traiterons avec complaisance. Je crois qu'elle nous montre avant tout la nécessité d'y réagir avec honte et indignation. Il faut que nous demeurions convaincus de notre capacité de créer des collectivités plus compatissantes qui offrent à leur population un maximum de débouchés.
Demandez aux Français et aux Françaises ce qui détermine leur état de santé, et vous recevrez tout un éventail de réponses. Certains répondront « la chance », ou nommeront un concept universel de ce genre. D'autres diront « nos antécédents familiaux » ou « notre fonds génétique ». La plupart d'entre eux parleront de leur mode de vie : s'ils fument, ce qu'ils mangent et boivent, s'ils font assez d'exercice, et peut-être leur capacité à gérer le stress. Peu de répondants mentionneront le niveau d'instruction, le revenu, ou le logement.
Et pourtant, les résultats de la recherche indiquent qu'en fait, le facteur qui influe le plus sur la durée de notre vie et sur notre santé est l'état profondément enraciné de notre statut économique et environnemental.
Cette idée de grands déterminants de la santé est simple, mais percutante. Il semble difficile d'en expliquer l'aspect pratique, et encore plus difficile de l'intégrer au programme des organismes et des collectivités. Alors au lieu de vous en donner une explication théorique et savante, je vais vous raconter une anecdote :
Pourquoi Jason est-il à l'hôpital?
Parce qu'il a une grave infection à la jambe.
Mais d'où lui vient cette infection?
Il s'est fait une vilaine coupure qui s'est infectée.
Mais pourquoi a-t-il une vilaine coupure à la jambe?
Parce qu'il jouait dans le parc à ferraille près de l'immeuble où il habite, et qu'il est tombé sur un morceau d'acier tranchant.
Mais pourquoi jouait-il dans un parc à ferraille?
Parce que son quartier est délabré. Beaucoup d'enfants jouent là sans surveillance.
Mais pourquoi habite-t-il ce quartier?
Parce que ses parents ne peuvent pas se permettre mieux.
Mais pourquoi ses parents ne peuvent-ils pas habiter dans un plus beau quartier?
Parce que son papa n'a pas de travail et sa maman est malade.
Mais pourquoi son papa n'a pas de travail?
Parce qu'il n'est pas très instruit et qu'il ne peut pas trouver un emploi.
Mais pourquoi...?
(Cette anecdote se trouve dans le document intitulé : « Pour un avenir en santé : Deuxième rapport sur la santé de la population canadienne ». Il s'agit d'une adaptation du livre In Helping Health Workers Learn de D. Werner et B. Bower (1982), un outil pédagogique pour les travailleurs et les travailleuses de la santé (disponible seulement en anglais).
Palo Alto: « The Hesperian Foundation »
http://www.hc-sc.gc.ca/hppb/ddsp/determinants/f_determinants.html#income)
Cette anecdote toute simple soulève d'importantes questions sur les facteurs qui déterminent vraiment l'état de santé, et sur la façon dont nous pouvons, tous ensemble, améliorer notre santé.
Cette histoire fictive, avec toute son importance et son caractère dramatique, ressemble beaucoup à celle de millions de Français et Françaises dont la santé est tributaire de leur situation personnelle, de leur lieu d'habitation et de leur milieu de travail, notamment :
Les personnes qui habitent les quartiers pollués entourant des usines;
Les familles à faibles revenus qui peuvent difficilement s'offrir les quelques fruits et légumes que vendent les dépanneurs de quartier;
Les mères seules dont le tabagisme constitue l'unique divertissement.
Nous avons plusieurs raisons de croire que l'histoire de Jason, bien ordinaire parmi tant d'autres, est une histoire sans fin. En voici quatre :
Comme la structure de l'histoire le révèle, la recherche des causes de l'hospitalisation de Jason mènera à découvrir une multitude de causes fondamentales enracinées, plus systémiques et de plus longue durée, qui présentent un défi de taille aux initiatives de prévention.
Le début et la fin de l'histoire de Jason demeurent vagues. L'histoire se terminera-t-elle par la guérison de l'infection grâce aux médicaments modernes et aux soins que prodigue notre système de santé? Ou alors, faudra-t-il attendre que quelqu'un nettoie le terrain de jeu ou que le père s'instruise et décroche un emploi? Tout compte fait, cette anecdote vise plutôt la justice sociale et la nécessité de réduire l'iniquité.
Malheureusement, les circonstances et les tendances actuelles semblent plutôt perpétuer la pauvreté et ses répercussions. Comme le soulignent régulièrement les organismes de défense des causes, nous possédons la détermination, les ressources et les établissements pour guérir les infections de Jason, mais non pas celles pour nettoyer le terrain de jeu ou pour aider le père à trouver un emploi.
L'histoire de Jason se terminera lorsque nous la traiterons avec complaisance. Je crois qu'elle nous montre avant tout la nécessité d'y réagir avec honte et indignation. Il faut que nous demeurions convaincus de notre capacité de créer des collectivités plus compatissantes qui offrent à leur population un maximum de débouchés.